Le Burkina Faso

Le Burkina Faso est un pays en Afrique sans accès à la mer qui a une superficie totale d’environ 274.200 km² (105.900 sq. mi). Il est entouré par six pays : le Mali au nord, le Niger à l’est, le Bénin au sud-est, le Togo et le Ghana au sud et la Côte d’Ivoire au sud-ouest. Sa capitale est Ouagadougou. En 2014, la population fut estimée à un peu plus de 17,3 millions. Le Burkina Faso est un pays francophone et le français est la langue officielle du gouvernement et de l’économie. Le nom du pays qui s’appelait auparavant République de Haute-Volta a été changé en « Burkina Faso » le 4 août 1984 par la « Présidente Thomas Sankara ». Les habitants du Burkina Faso s’appellent les Burkinabè.

Situation

Le Burkina Faso se situe principalement entre les parallèles 9 ° S et 15 ° N (une petite superficie au nord du 15 °) et les longitudes 6 ° O et 3 ° E.

Végétation et climat

Une savane tropicale relativement sèche, le Sahel s’étend au-delà des frontières du Burkina Faso, de la Corne de l’Afrique à l’Océan atlantique et rejoint le Sahara au nord et la région fertile du Soudan au sud. La région soudano-sahélienne est située entre les latitudes N 11 ° 3 ' et 13 ° 5' et elle constitue une zone intermédiaire en ce qui concerne les précipitations et la température. Au sud, la zone Soudan-Guinée reçoit plus de 90 cm de pluie par an et a des températures moyennes plus fraîches.

Religion

Les statistiques relatives à la religion du Burkina Faso manquent de précision, car l’Islam et le Christianisme vont souvent de pair avec des pratiques religieuses indigènes. Le gouvernement du Burkina Faso rapporte en se basant sur le recensement de 2006 que 60,5% de la population pratiquent l’Islam et que la majorité de ce groupe appartient à la branche sunnite tandis qu’une petite minorité appartient à l’Islam Shia. Il y a aussi une grande concentration de musulmans Ahmadiyya.

Histoire

Avant la conquête du pays qui est actuellement le Burkina Faso par les puissances coloniales françaises et d’autres puissances coloniales à la fin du 19siècle, le pays était gouverné par différents groupes ethniques y compris le Royaume Mossi. Après l’indépendance de la France en 1960, le pays vécut différents changements de gouvernement. Blaise Compaoré fut le Président le plus jeune et il gouverna le pays de 1987 jusqu’à son renversement par le soulèvement populaire de la jeunesse du 31 octobre 2014. Il en résulta une République semi-présidentielle qui dura d’octobre 2014 à septembre 2015. Le 17 septembre 2015, le gouvernement provisoire fut à nouveau renversé par un coup d’état militaire dû au régiment assurant la sécurité du Président. Le 24 septembre 2015, sur pression de l’Union Africaine, de la CEDEAO et des forces armées, la junte militaire arriva à un accord et Michel Kafando fut repris comme Président en exercice.

Politique

La constitution du 2 juin 1991 donna le jour à une République semi-présidentielle. Son Parlement pouvait être dissous par le Président de la République qui devait être élu pour une période de sept ans. La constitution fut modifiée en l’an 2000 pour réduire le mandat du Président à cinq ans et limiter le nombre de mandats à deux afin d’éviter des réélections successives. Cette modification prit effet lors des élections de 2005. Si ceci avait été possible auparavant, Compaoré n’aurait pas pu être réélu.

D’autres candidats à la Présidence contestèrent les résultats de l’élection. Mais en octobre 2005, le Conseil constitutionnel décida que Compaoré était le Président en exercice en 2000 et que la demande de modification ne s’appliquait pas à lui jusqu’à la fin de son deuxième mandat. Ceci permit sa candidature pour les élections de 2005. Le 13 novembre 2005, Compaoré fut réélu de manière écrasante car l’opposition politique était divisée.

Le Président Compaoré fut réélu en 2010. Seuls 1,6 million de Burkinabè prirent part aux élections sur une population 10 fois plus grande.

Les mouvements de protestation [2011] furent une vague de protestations populaires qui demandèrent la démission de Compaoré, des réformes démocratiques, des augmentations de salaires pour les troupes et les fonctionnaires et la liberté économique. Suite à ces mouvements, des gouverneurs furent remplacés et les salaires des fonctionnaires furent augmentés.

Le Parlement comprenait une chambre qui était connue comme assemblée nationale. Elle avait 111 membres élus pour servir cinq ans. Il y avait aussi une chambre constitutionnelle comprenant dix membres et un Conseil économique et social ayant un rôle purement consultatif. La constitution de 1991 créa un Parlement à deux chambres, mais la chambre haute (chambre des députés) fut supprimée en 2002.

Le Gouvernement Compaoré avait travaillé en vue de décentraliser le pouvoir en répartissant certaines de ses prérogatives aux régions et autorités régionales. Toutefois la méfiance largement répandue contre les hommes politiques et la faible participation politique de nombreux habitants compliquaient ce processus. Les critiques décrivent ceci comme une décentralisation hybride.

Au Burkina Faso, les libertés politiques sont fortement restreintes. Des organisations des droits de l’homme avaient critiqué le gouvernement Compaoré pour de nombreux actes de violence encouragés par l’Etat contre des journalistes et d’autres membres de la société politiquement actifs.

Mi-septembre 2015, le gouvernement Kafando fut renversé provisoirement par la tentative de putsch du régiment de la sécurité présidentielle (RSP), conjointement avec le reste de l’ordre politique après le 1er octobre 2014. Ils installèrent Gilbert Diendéré en tant que Président du nouveau Conseil national pour la démocratie. Le 23 septembre 2015, le Premier ministre et le Président par intérim reprirent le pouvoir. Les élections nationales furent ensuite reportées au 29 novembre.

Kaboré gagna l’élection au premier tour et obtint 53,5% des voix contre 29,7% pour le second candidat, Zephirin Diabré. Il fut intronisé Président le 29 décembre 2015.

Economie

Le montant des exportations du Burkina Faso se montait à 754 millions USD en 2012. L’agriculture constitue 32% du produit intérieur brut et occupe 80% de la population active. Elle comprend principalement l’élevage. Au sud et au sud-ouest, on trouve des cultures de sorgho, mil, maïs, cacahuètes, riz et coton avec des surplus qui doivent être vendus. Une grande partie de l’activité économique du pays est financée par l’aide internationale.

Agriculture

Bien que le Burkina Faso ne soit pas en autarcie au niveau des denrées alimentaires, l’agriculture du pays a un énorme potentiel. Elle occupe la plus grande majorité de la main d’œuvre et a constitué en 2014 environ 31% du produit intérieur brut. Toutefois, on estime que seuls 13% de la surface agricole totale sont occupés par des cultures annuelles ou pluriannuelles. Les tentatives du gouvernement pour moderniser le secteur agricole ont été fructueuses notamment avec le coton. En 2004, il représentait 51% du montant total des exportations. En 2004, environ 85% des 210.000 tonnes de coton produites ont été exportées. La résistance aux améliorations vient notamment de l’alimentation insuffisante en eau et des sols de mauvaise qualité. Bien que la production de céréales soit passée de 1.547.000 tonnes en 1990 à 3.063.000 tonnes en 2004, il est nécessaire d’importer pour satisfaire la demande.

Les chiffres de la production pour les principales cultures de subsistance en 2004 sont les suivantes : sorgho 1.481.000 tonnes ; millet, 881.000 tonnes; maïs, 595.000 tonnes et riz, 95.000 tonnes. Les plantes utiles (avec chiffres de production de 2004) comprenaient les semences de coton (315.000 tonnes), arachides (321.000 tonnes), fibres de coton (210.000 tonnes) et le sésame (29.000 tonnes).

D’autres cultures importantes sont le manioc, les cowpeas (haricots), les patates douces et le tabac. La canne à sucre a été importée à grande échelle et devient une source importante de revenu : 450.000 tonnes ont été produites en 2004.

Budget de l’état

Burkina Faso Budget 2016 : 1.724,80 milliard XAF